1928 - 1987
Américain
Mick Jagger (F.S.II.145)
sérigraphie sur papier Arches Aquarelle, 1975
signé et signé par Mick Jagger et édition 26/250 et au verso étampé avec le cachet de copyright Seabird Editions
43 3/4 x 29 po, 111.1 x 73.7 cm
Estimation : 80 000 $ - 100 000 $ CAD
Vendu pour : 157 250 $
Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton
PROVENANCE
Frame Master Gallery Ltd., Toronto
Acquis auprès du susmentionné par la Collection privée actuelle, Toronto
BIBLIOGRAPHIE
Victor Bockris, La vie et la mort d’Andy Warhol, 1989, page 355
Kynaston McShine, éditeur, Andy Warhol : A Retrospective, Museum of Modern Art, 1989, la maquette de 1975 pour la sérigraphie reproduite page 319
Trevor Fairbrother, « Andy and Mick », Frieze, 6 mai 1994, https://frieze.com/article/andy-and-mick, consulté le 15 mai 2019
Frayda Feldman et Jörg Schellman, Andy Warhol Prints : A Catalogue Raisonné 1962 - 1987, quatrième édition, 2003, page 26, reproduit page 93, catalogue #11.145
Cette sérigraphie emblématique est tirée de l’édition 1975 d’Andy Warhol, qui comprend dix images différentes du chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger. Warhol a fait la connaissance de Jagger en 1964 à New York, lors de la première tournée américaine des Rolling Stones, et sept ans plus tard, il a conçu la pochette provocante de leur album Sticky Fingers. À la période pop art des années 1960 de Warhol a succédé l’époque des portraits de célébrités, qui a eu une grande longévité. Victor Bockris a écrit à propos de ces portraits : « Après la célèbre série des Mao, de nombreux visages – sa mère, Truman Capote, Mick Jagger et Lana Turner – sont apparus, aussi astucieusement colorés, aussi nettement poignants qu’un Gauguin. »
Warhol cultivait des relations avec les gens riches et célèbres. Il fréquentait des clubs comme le Studio 54 et son atelier est devenu un lieu propice aux rencontres, en plus d’être l’endroit où il faisait ses portraits et publiait Interview. Lancé en 1969, ce magazine est devenu au cours de la décennie suivante un pionnier des publications « style de vie » qui couvraient tant la mode que le divertissement et les célébrités.
En 1974, Warhol a pris les photographies Polaroïd qui lui ont servi à réaliser cette série. Jagger louait alors la maison de l’artiste à Montauk, à Long Island, où le groupe s’était retiré pour préparer sa sixième tournée américaine. Warhol privilégiait les images fortement contrastées. Pour l’édition imprimée, il a fait poser Jagger torse nu avec une chaîne autour du cou. Jagger, le bad boy charismatique et photogénique, était un sujet parfait pour l’artiste obsédé par les idoles culturelles et la célébrité, comme il l’a expliqué :
Il est suffisamment androgyne pour plaire à presque tout le monde. C’est ce qui a toujours fait son charme, en plus des faits suivants : 1) il est très talentueux; 2) il est très intelligent; 3) il est très beau; 4) il est très adorable; 5) il est un grand homme d’affaires; 6) il est une grande star de cinéma; 7) j’aime son faux accent cockney. […] L’image a une grande importance pour les rock stars et Mick Jagger est la rock star dont l’image dure depuis le plus longtemps. C’est lui que tous les jeunes Blancs imitent. C’est pourquoi chaque détail de son apparence est important.
Warhol savait que Jagger était parfaitement conscient de l’effet de son personnage sur les gens.
En 1975, Warhol a mis au point la technique utilisée pour cette estampe. Comme l’explique le catalogue raisonné, « Warhol a utilisé du papier graphique coloré [...] sur lequel il a imprimé la sérigraphie, réactualisant un effet obtenu à une autre époque par Matisse, avec ses découpages, et par Léger. » Les effets de papier déchiré, combinés à une trame ou à une ligne dessinée, produisent l’effet saisissant d’un collage. Cette technique a compliqué le processus d’impression, qui a nécessité jusqu’à dix écrans distincts pour chaque tirage.
Dans Mick Jagger (F.S.II.145), un « masque » noir occulte presque complètement les yeux du musicien, mettant ainsi davantage l’accent sur ses lèvres pleines et sensuelles. Warhol révèle la compréhension instinctive qu’il avait de la personnalité de Jagger dans sa série de dix tirages montrant plusieurs facettes de la star du rock. Le tirage présenté ici – avec ses tons sourds de noir, de vert olive, de violet pâle et de gris acier – présente une vision dramatique et ténébreuse du chanteur.
Cette image a été imprimée sur papier Arches Aquarelle (grain torchon). Le tirage comprend 250 exemplaires, plus 50 épreuves d’artiste et 3 épreuves d’imprimeur, signées au crayon en bas à droite et numérotées au crayon en bas à gauche; certains sont signés au feutre. La plupart des exemplaires sont également signés au feutre noir, vert ou rouge par Mick Jagger. Cette édition a été imprimée par Alexander Heinrici à New York et publiée par Seabird Editions à Londres.
Estimation : 80 000 $ - 100 000 $ CAD
Tous les prix affichés sont en dollars canadiens
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