Vendu pour : 229 250 $

PROVENANCE
Un cadeau de mariage à une collection privée, Montréal, vers 1946
Par filiation à la succession privée actuelle, Montréal

BIBLIOGRAPHIE
Maria Tippett, Emily Carr: A Biography, 1979, page 223
John O’Brian et David Alexander, Gasoline, Oil, and Paper: The 1930s Oil-on-Paper Paintings of Emily Carr, Mendel Art Gallery, 1995, page 11

En juin 1933, Emily Carr visite sa nièce Lillian Rae à Brackendale près de Squamish, en Colombie-Britannique. Elle se rend ensuite à Lillooet, puis aux lacs Seton et Anderson, avant de revenir à Pemberton au sud. Il est probable que ce tableau a été peint à la suite de ce voyage. Inspirée par les montagnes de la chaîne Côtière qu’elle a vues là-bas, Carr écrit dans son journal : « Oh, vous les montagnes, je suis à vos pieds, humble et suppliante ! Parlez-moi avec vos paroles sans mots ! Je revendique la fraternité qui nous unit. Nous sommes de la même substance car il n’y en a qu’une seule. »

Nous voyons ici le « mouvement continu », comme Carr l’a décrit, qu’elle a représenté dans ses peintures de forêt profonde au moyen de coups de pinceau soulignant le rythme traversant le paysage. Elle exprime plus facilement cette énergie avec une technique nouvelle pour elle : l’huile sur papier. L’ajout de térébenthine ou d’essence à la peinture à l’huile préserve la richesse des pigments tout en rendant la peinture aussi fluide que l’aquarelle, ce qui permet à Carr de l’appliquer d’un geste ample avec de longs coups de pinceau. Elle alterne entre application légère et transparente, et application épaisse et opaque, en utilisant différentes densités de cobalt, de doré, de vert et de brun chocolat. Ce sublime paysage de Carr culmine avec une aura radieuse dans le ciel qui symbolise sa perception du spirituel dans la nature.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens

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