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LOT 140

CAC RCA
1865 - 1924
Canadien

The Orchard
huile sur panneau entoilé, circa 1892
signé et au verso titré et inscrit « From J.W. Morrice's studio, Guaranteed by W. Scott & Sons » / « signed by the artist » et diversement
15 1/4 x 12 po, 38.7 x 30.5 cm

Estimation : 40 000 $ - 60 000 $ CAD

Vendu pour : 61 250 $

Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton

PROVENANCE
William Scott & Sons, Montréal, 1929
William Scott & Sons, Montréal, 1939
Roberts Gallery, Toronto, entre 1949 et 1961
Vente aux enchères importante, Waddington, McLean & Co., Toronto, 28 novembre 1987, lot 845
Collection privée, Ontario
Par filiation à la succession privée actuelle, Ontario

BIBLIOGRAPHIE
Robert Ayre, « J.W. Morrice Pictures as Scott’s 'One of [the] Greatest of Our Painters' », The Standard (Montréal), 28 janvier 1939, page 21
St. George Burgoyne, « Phases of Art of J.W. Morrice on View at Scott’s Galleries », The Gazette (Montréal), 28 janvier 1939, page 5
Nicole Cloutier, James Wilson Morrice, 1865 – 1924, Musée des beaux-arts de Montréal, 1985, page 75, la toile titrée Le verger, Le Pouldu (1911), dans la collection du Musée des beaux-arts de Montréal, reproduite page 204
A.K. Prakash, Impressionism in Canada: A Journey of Rediscovery, 2015, page 333

EXPOSITION
William Scott & Sons, Montréal, Peintures de J.W. Morrice, 24 janvier – 10 février 1939


J.W. Morrice a peint un monde amoureux guidé par la mélancolie furieuse de sa propre âme, un monde dans lequel la sensualité était toute la vie. La seule affaire sérieuse était l’observation. Serein et tranquille, son art résidait dans le silence étudié avec lequel il enlevait toutes les barrières artificielles à ce qu’il voyait. Son art est une synthèse visuelle qui suscite cet état de satisfaction rare connu sous le nom d’émotion esthétique – un art en soi.

—A.K. Prakash

James Wilson Morrice a passé la majeure partie de sa vie en France, où il est arrivé vers 1890. Il est devenu l’un des impressionnistes les plus en vue en Europe et au Canada, et ses contemporains le considéraient comme l’un des meilleurs peintres paysagistes de l’époque. Ses observations de la nature et de la lumière étaient brillantes. Il a vécu à Paris mais a souvent voyagé dans les petites villes et les zones rurales de France, comme la Bretagne et la Normandie. En explorant la campagne, il a trouvé un paysage cultivé, y compris des vergers, et les a peints au printemps et en été autour de Saint-Malo (la plupart de ces vues ont des fonds marins) et Le Pouldu, en Bretagne et en Normandie. Il a dû les trouver un sujet pittoresque, qu’ils soient chargés de fruits ou en fleurs au printemps, comme dans Le Verger, et il a gardé ses compositions entièrement naturelles, sans bâtiments ni présence de personnes. Comme l’écrivait Nicole Cloutier , « Morrice... employait parfois une végétation riche de la même manière que l’architecture, ce qui lui permettait de dominer l’ensemble de la composition. En 1911, il peint la grande toile Dans le verger, Le Pouldu (collection du Musée des beaux-arts de Montréal), qui présente un cadre paysager similaire. Cependant, selon Lucie Dorais, notre tableau a très probablement été exécuté en Normandie, connue pour ses vergers de pommiers – Morrice s’y rendait souvent, car elle était proche de Paris.

Cette toile aurait été précédée d’une pochade, une petite huile à bord (légèrement plus grande qu’une enveloppe de taille moyenne) peinte sur place, pour capturer fidèlement les détails et l’atmosphère de la scène. La sensibilité de Morrice à la lumière dans The Orchard est exceptionnelle. Le soleil perce une ouverture dans des nuages d’orage sombres sur la gauche, inondant le champ derrière les arbres fruitiers. Cette utilisation du rétroéclairage est un dispositif frappant, soulignant la profondeur du plan de l’image. Il sert également à pousser la rangée d’arbres vers l’avant et à les rendre plus proéminents. Leur floraison est vive, une impression créée par des boulets tourbillonnants de pigment rose et blanc. Les branches retournées dans les arbres centraux renforcent cette vivacité. De petits traits de peinture à base de blanc dans l’herbe et de terre au premier plan font écho aux fleurs. Le pinceau de Morrice est fluide et animé, créant l’impression d’une journée fraîche et excitante de temps changeant - une expérience satisfaisante d'«émotion esthétique » dans la paisible campagne Français.

Ce tableau a été exposé par William Scott & Sons à Montréal en 1939, et les critiques d’art de l’époque l’ont inclus dans leurs critiques. Robert Ayre, écrivant dans le Standard, a commenté: « Il y a des œuvres anciennes comme The Orchard, saturées d’atmosphère. » St. George Burgoyne a écrit dans la Gazette qu'«une note plus sombre » sonnait « dans « The Orchard », avec une étendue de ciel gris et étoilé et d’arbres fruitiers en fleurs – une étude dans des tons bas parfaitement gérés ».

Nous remercions Lucie Dorais pour son aide au catalogage de ce tableau. Cette œuvre sera incluse dans le prochain catalogue raisonné de Dorais de l’œuvre de l’artiste.


Estimation : 40 000 $ - 60 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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