LOT 015

ARCA CGP CSGA CSPWC OSA P11
1909 - 1977
Canadien

Summer Lake
acrylique sur toile
au verso signé, titré, daté Janvier 1973 et inscrit « Toronto » et « Top » deux fois
68 1/4 x 49 3/4 po, 173.4 x 126.4 cm

Estimation : 300 000 $ - 400 000 $ CAD

Vendu pour : 511 250 $

Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton

PROVENANCE
André Emmerich Gallery, Zurich, mars 1973
Downstairs Gallery, Edmonton
Rothmans, Benson & Hedges Inc.
Collection privée, Vancouver

BIBLIOGRAPHIE
John Mclean, « Jack Bush: Recent Paintings », Studio International, vol. 188, no 968, juillet – août 1974, pages 27 – 29, reproduit page 29

EXPOSITION
André Emmerich Gallery, Zurich, Suisse, Jack Bush: Neue Bilder, 30 mars - 27 avril 1974


Jack Bush aimait la vie de chalet, et la plupart des étés, il en louait un avec sa famille au bord d’un lac en Ontario : dans les années 1940, près de la ville de Tiny, sur Thunder Beach, et dans les années 1950, à Lake of Bays à Muskoka. Ce ne sont là que quelques exemples des lieux où Bush se rendait au mois de juillet, période pendant laquelle il aimait prendre le temps de peindre son environnement. Par contre, Summer Lake a été peint entre janvier et février 1973, sans doute pour s’évader de Toronto pendant les pires mois d’hiver, ne serait-ce que sur une toile.

Dès 1952, Bush a commencé à expérimenter en représentant des sujets de bord de lac de manière abstraite. Au début, dans des tableaux tels que Summer Day (1952), il réduit les îles et les arbres à des formes géométriques plates aux couleurs vives, mais leur position dans la composition reste logique, notamment la forme triangulaire verte au milieu du bleu dans la partie inférieure pour l’eau et du bleu au-dessus pour le ciel. Peu après, les formes terrestres et les plans d’eau deviennent encore plus abstraits, fusionnant le premier plan et l’arrière-plan et créant souvent un patchwork irrégulier de couleurs, comme on peut le voir dans des tableaux tels que Hazel-Crooked Lake (1954). Dans les années 1970, lorsque Bush peint Summer Lake (1973), ses compositions sont si complètement abstraites que le titre est le seul élément du tableau qui réfère encore au sujet.

Dans son atelier de la rue Wolseley, Bush avait souvent plus d’une peinture en cours. Pendant qu’il exécutait Summer Lake, il préparait une deuxième toile sur laquelle il a peint Wet Sand. Il a travaillé à ces deux tableaux simultanément, principalement guidé par son intérêt pour les effets de couleur et d’arrière-plan, mais la maîtrise de la couleur que l’on voit dans la nature n’était jamais loin de son esprit et de son regard. C’est la nature, comme la surface de l’eau ou d’une plage, qui a inspiré à Bush ses premières peintures à fond tacheté en 1969. Lors d’un voyage en Irlande, Bush a été impressionné par les balises qu’il voyait le long des routes. En pensant à ces symboles austères peints sur de grosses pierres, Bush est retourné à son atelier de Toronto avec l’intention de reproduire les surfaces rocheuses. En octobre 1969, Bush a peint Irish Rock #1 et Irish Rock #2 à l’aide d’un rouleau et de peinture non mélangée, un peu comme il l’avait fait pour Summer Lake. Avec les Irish Rock, cependant, Bush cherchait à représenter ce qu’il avait vu en créant les arrière-plans. Summer Lake, en revanche, laisse de côté la représentation de la nature pour se consacrer à la représentation des défis de l’abstraction.

À la différence des autres peintres modernistes, surtout parmi ses pairs du mouvement Colour Field, Bush a flirté avec la texture et la profondeur alors que ses œuvres restaient totalement plates. Comme un lac calme par une journée d’été, c’est la tension superficielle qui nous invite à plonger.

Nous remercions Sarah Stanners, PhD, professeure adjointe au département d’histoire de l’art de l’Université de Toronto et directrice du catalogue raisonné de Jack Bush, qui a participé à l’organisation de la rétrospective Bush au Musée des beaux-arts du Canada en 2014, pour avoir rédigé l’essai ci-dessus.

Cette œuvre sera incluse dans le prochain ouvrage de Stanners, Jack Bush Paintings: A Catalogue Raisonné.

Les inscriptions de l’artiste au verso de l’œuvre précisent qu’elle peut être accrochée verticalement ou horizontalement. Summer Lake a été présenté en position verticale lors de l’exposition de 1974 à Zurich.


Estimation : 300 000 $ - 400 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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