Vendu pour : 115 250 $

PROVENANCE
Collection de la famille de Paul-Vanier Beaulieu, Laval

Cette toile ardente est un exemple tardif de la série Cellules de Jean McEwen qu’il a entreprise en 1958. Ces œuvres représentent l’aboutissement des techniques qu’il a développées tout au long des années 1950 – avec leurs effets de lumière chatoyants, leurs compositions architecturales et leurs surfaces empâtées avec délicatesse – et qu’il a converties dans ce qui est devenu son langage pictural le plus reconnaissable. Ici, la peinture est posée en couches stratifiées et poreuses pour créer une interaction entre opacité et transparence. La couleur est appliquée en textures épaisses et en glacis dilués : les orangés, les jaunes et les ocres sont posés sur et sous des pourpres et des carmins plus profonds qui produisent une lueur interne qui gronde sous la surface, prête à prendre feu. Ces éruptions énergiques génèrent des géométries subtiles, presque imperceptibles. La division centrale proéminente est bordée par deux ondulations verticales qui se font écho et semblent s’éloigner et vibrer sur la toile. On remarque moins distinctement la forme rectiligne éthérée sur la moitié inférieure du tableau – il s’agit peut-être de la « cellule » du titre – qui semble s’élever de la brume de couleur. À peine perceptible, elle est formée en négatif tel un vide émergeant des failles entre les couleurs, mettant habilement en valeur les explorations lyriques de McEwen sur la profondeur, la vibration des couleurs et la texture.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens

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