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LOT 001

BCSFA CGP CSPWC OC RCA
1909 - 1998
Canadien

Thurlow Street, Sunday Morning
aquarelle sur papier
signé et daté 1946 et au verso signé, titré et daté
30 x 21 3/4 po, 76.2 x 55.2 cm

Estimation : 25 000 $ - 35 000 $ CAD

Vendu pour : 28 125 $

Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton

PROVENANCE
Collection privée, Vancouver

BIBLIOGRAPHIE
Anthony M. Emery, Jack Shadbolt, Musée des beaux-arts du Canada, 1969, reproduit page 32
Scott Watson, Shadbolt, 1990, page 36

EXPOSITION
Vancouver Art Gallery, Jack Shadbolt, 15 octobre - 2 novembre 1969, en tournée en 1970 au Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa; Art Gallery, Memorial University, St. John’s; Edmonton Art Gallery; Mendel Art Gallery, Saskatoon; Winnipeg Art Gallery; et la Art Gallery of Greater Victoria, catalogue #9


Jack Shadbolt s’enrôle dans l’armée en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale. Trois ans plus tard, il est transféré à Londres, où il devient agent administratif pour le programme canadien d’art militaire. Il est profondément troublé par l’état de dévastation de la capitale bombardée. À l’automne de la même année, il retourne à Vancouver après s’être arrêté à Ottawa pour épouser Doris Meisel, qui deviendra bien connue comme écrivaine et conservatrice. Ils installent leur atelier rue Thurlow, dans le West End de Vancouver, et Jack reprend l’enseignement à la Vancouver School of Art.

À la fin de 1945 et tout au long de 1946, Shadbolt peint des scènes de Vancouver à l’aquarelle, des sujets industriels aux scènes de rue du centre-ville, comme Granville Street, avec ses néons et ses foules. Les œuvres de cette période sont très recherchées par les collectionneurs. Cette aquarelle représentant le quartier du West End près de l’atelier de Shadbolt est un document fascinant de l’histoire de Vancouver. Typique de ce quartier résidentiel du centre-ville dans les années 1940, la rue est bordée de maisons et d’immeubles d’appartements de faible hauteur en bois. Shadbolt a commenté : « Je suis pleinement satisfait en tant qu’artiste dans les rues autour de moi, dans les étranges façades d’un pâté de maisons moderne constitué de vestiges des anciens styles architecturaux. » Il était captivé par les poteaux téléphoniques, les enseignes au néon, les lampadaires et les cheminées, qu’il appelait les « appendices de la rue moderne ». Son intérêt pour l’architecture n’était pas tant pour cette discipline elle-même, mais comme « un reflet complet de la société », comme il l’a dit. Depuis les années 1930, le travail de Shadbolt montrait l’influence du réalisme social, inspiré par des artistes tels que le peintre américain Thomas Hart Benton, et cette influence était encore manifeste en 1946.

Les échos des années de guerre transparaissent encore de manière subtile dans le ciel gris, la coloration sombre et le vieil arbre tronqué dramatique au premier plan. Shadbolt s’adapte au temps de paix et, dans cette aquarelle, il dépeint l’atmosphère sereine d’un dimanche matin dans son quartier, comme en témoignent des détails charmants tels que les oiseaux marins dans le ciel, les gens qui se promènent dans les rues bien ordonnées et les voitures garées le long du trottoir. Bien que le changement ait balayé ce quartier du West End depuis ce temps, quelques-uns des immeubles d’appartements de faible hauteur ont survécu, quoique la modernisation aura bientôt raison d’eux. La pression sur le quartier a commencé dans les années 1940, lorsque les architectes et les planificateurs du mouvement moderne d’après-guerre ont voulu démolir et remplacer les anciennes structures. Bien que Shadbolt soit un moderniste clé du milieu de l’art vancouvérois, on peut sentir dans des aquarelles telles que Thurlow Street, Sunday Morning son affection pour les vieux bâtiments et les rues de quartier.


Estimation : 25 000 $ - 35 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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