LOT 111

CAC RCA
1881 - 1942
Canadien

The Wayside Cross, Charlevoix
huile sur panneau
au verso titré et daté vers 1915 sur les étiquettes et certifié par le numéro d'inventaire Lucile Rodier #738
6 1/4 x 9 1/4 po, 15.9 x 23.5 cm

Estimation : 20 000 $ - 30 000 $ CAD

Vendu pour : 31 250 $

Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton

PROVENANCE
Galerie Claude Lafitte, Montréal
Collection privée, Québec

BIBLIOGRAPHIE
Hélène Sicotte et Michèle Grandbois, Clarence Gagnon, 1881 - 1942 : Rêver le paysage, Musée national des beaux-arts du Québec, 2006, page 22, la toile de 1916 intitulée The Wayside Cross, Autumn, collection du Musée des beaux-arts du Canada, reproduite page 139 et la toile de 1916 / 1917 intitulée The Wayside Cross, Winter, collection de la Art Gallery of Ontario, reproduit page 131, et les deux œuvres répertoriées page 350

EXPOSITION
Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, Clarence Gagnon, 1881 - 1942 : Rêver le paysage, 7 juin - 10 septembre 2006, en tournée en 2006 - 2007 au Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, et à La Collection McMichael d’art canadien, Kleinburg, la toile de 1916 intitulée The Wayside Cross, Autumn, collection du Musée des beaux-arts du Canada, catalogue #73 et la toile de 1916 /1917 The Wayside Cross, Winter, collection de la Art Gallery of Ontario, catalogue #75


De mars 1915 à novembre 1916, Clarence Gagnon est installé à Baie-Saint-Paul, dans le comté de Charlevoix, où il renforce ses liens avec les habitants chaleureux et solidaires du village. Il alterne ses séjours à Paris avec des retours dans sa province natale, le Québec, et plus particulièrement la communauté de Baie-Saint-Paul sur la rive nord du Saint-Laurent. Sa campagne environnante dans les montagnes laurentiennes devient une partie importante de son œuvre. Malgré les épreuves personnelles et des difficultés économiques que Gagnon éprouve en 1916 et 1917 à cause de la Première Guerre mondiale qui s’éternise, il produit quelques tableaux majeurs, dont The Wayside Cross, Autumn (collection du Musée des beaux-arts du Canada, figure 1) et The Wayside Cross, Winter ( collection du Musée des beaux-arts de l’Ontario et lauréat du prix Jessie Dow en 1917, figure 2), une version hivernale de la même scène, avec l’ajout d’un traîneau transportant des troncs d’arbre tiré par des chevaux. Gagnon peint peint plusieurs œuvres avec des sujets similaires ; des variations sur un thème en quelque sorte. Cette petite esquisse, de laquelle les deux tableaux sont inspirés, est importante puisqu’elle exhibe la plupart des motifs des grandes œuvres. Sur cette pochade, l’artiste a su capter en les comprimant les éléments significatifs de la scène et reproduire ses impressions exécutées sur le motif, avec des coups de pinceau assurés et fluides.

Les croix de chemin sont un héritage du passé du Québec. Les premières ont été érigées par Jacques Cartier pour revendiquer des territoires au nom des Français. Plus tard, elles ont été construites à d’autres fins, par exemple pour souligner la fondation d’un village ou d’une église, comme symbole de protection des champs agricoles ou pour désigner un lieu de rassemblement pour les prières du soir. Principalement des objets religieux et les points d’ancrage des villages ruraux et de la campagne environnante, elles sont des symboles de la foi et de l’héritage des Canadiens français. Il en reste environ 3 000 dans la province.

The Wayside Cross, Charlevoix est une belle pochade de Gagnon. La palette est somptueuse avec les tons chauds dans le ciel et frais en dessous. L’arrière-plan est intrigant et abstrait avec ses coups de pinceau doux et amorphes dans les tons de crème, de mauve, d’orange et de pêche, tels d’imposants cumulus de couleur flottant derrière la croix et les maisons du premier plan. Dans les tableaux, les arrière-plans se composent d’une plaine plate devant les montagnes et le ciel pommelé, dont on remarque des évocations dans la pochade. Gagnon était également un maître de la lumière, comme en fait foi le premier plan, avec ses bleus et ses verts glacés, qui brillent contre l’arrière-plan où se réfléchit la chaude lumière du soleil. The Wayside Cross, Charlevoix dégage une atmosphère unique et exprime, comme l’évoquait Michel Collot, la deuxième vue – l’imagination – dans une sorte de vision onirique.


Estimation : 20 000 $ - 30 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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