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LOT 121

BCSFA CGP
1871 - 1945
Canadien

Klee Wyck Orca Platter
sculpture en céramique peinte
signé Klee Wyck
1 x 12 1/2 x 8 po, 2.5 x 31.8 x 20.3 cm

Estimation : 10 000 $ - 15 000 $ CAD

Vendu pour : 31 250 $

Exposition à :

PROVENANCE
Acquis directement de l’artiste par Kate Stovel Mather, Victoria
Par filiation à la Collection privée actuelle, Ontario

BIBLIOGRAPHIE
Maria Tippett, Emily Carr: A Biography, 1979, Kate Mather est mentionnée aux pages 136, 152, 145 et 268


De 1913 à 1927 environ, la conjoncture économique est difficile pour Emily Carr. Incapable de vivre de son art, elle peint peu. Elle exploite une pension de famille et fait de l’artisanat comme des tapis crochetés et de la poterie. En 1900, Carr suit un cours de modelage d’argile à la Westminster School of Art en Angleterre, mais ne fabrique aucun objet en argile jusqu’en 1924 environ. Elle utilise de l’argile qu’elle se procure en creusant elle-même le sol dans des endroits tels que Dallas Road et un chantier de construction à Victoria, et la rapporte à son atelier dans sa poussette en osier.

Carr cuit ses créations dans un four fait maison dans son jardin, qui est très difficile à utiliser. Comme le four n’a ni volet ni régulateur de température, il nécessite une surveillance constante et le feu doit être contrôlé à la main. Il faut de douze à quatorze heures pour terminer une cuisson, et il y a le risque constant que le four provoque un incendie. Emily fabrique des chandeliers, des totems, des bols, des pots et des lampes. Ces objets sont cuits une seule fois et après le refroidissement, Emily y peint, au moyen d’un mélange de peinture émaillée et de sable, une variété de motifs autochtones qu’elle a vus au musée provincial près de chez elle et dans des livres tels que celui sur l’ethnographie des Haïdas écrit par John Swanton. Carr se fait une fierté de reproduire fidèlement les motifs autochtones. Elle signe Klee Wyck sur ses creations en argile, un nom qui lui a été donné par le peuple Nuu-chah-nulth de l’ouest de l’île de Vancouver et qui signifie « celle qui rit ».

La propriétaire originale de cette œuvre en céramique, Kate Mather, était une artisane qui exploitait une boutique de cadeaux l’été à Banff et passait ses hivers à Victoria. En 1924, elle loue une suite à Carr’s Hill House et encourage Carr à commencer à fabriquer de la poterie pour la vendre dans sa boutique. Jusqu’à ce qu’elle s’installe à Toronto en 1928, Mather joue un rôle déterminant pour promouvoir les oeuvres de Carr dans des expositions d’artisanat à travers le pays. Carr, qui n’aime pas le processus de vente, reconnaissait et apprécie ses aptitudes en marketing. D’abord présentées en soirée dans son atelier, les créations en argile de Carr sont ensuite commercialisées, avec l’aide de Mather, dans une vente d’art et d’artisanat à Toronto, une exposition d’artisanat au Château Laurier à Ottawa et une exposition à Peterborough en 1927, à la boutique de la Corporation canadienne de l’artisanat à Montréal en 1928 et au CPR’s Handicraft Festival de Calgary en 1930. D’après un article intitulé « Women Potters and Indian Themes » paru dans le magazine Maclean’s en mars 1927, la poterie de Carr a un « attrait instantané » et est si populaire qu’elle ne peut pas satisfaire la demande.

Il s’agit d’une grande pièce en céramique particulièrement fine, ornée du motif très recherché d’une orque ou d’un épaulard, symbole puissant de la région Nord-Ouest du Pacifique. Le motif et le bord orné sont audacieusement soulignés de noir et richement colorés de blanc, de gris-bleuté, d’orange et de vert contrastant avec la surface en argile non peinte. L’épaulard est délicieusement animé et dégage une présence féroce, mais joyeuse.


Estimation : 10 000 $ - 15 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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